Le Trotteur Français est une des quatre races de trotteurs existant actuellement dans le monde. Il a été conçu et créé au début du XIXè siècle pour servir de cheval de service aux transports et surtout à l’armée. Génétiquement, il résulte de nombreux croisements effectués tout au long du XIXè siècle.
A partir des années 1830, et à l’instigation d’un officier des Haras Nationaux, Ephrem Houël, les éle-veurs normands croisèrent des juments indigènes avec des étalons pur-sang anglais ou arabes. Devant les résultats décevants obtenus, ils importèrent d’Angleterre dans les années 1840-1860 des demi-sang, notamment des Norfolk, une race de trotteurs aujourd’hui disparue. Le cheval ainsi créé fut ensuite croisé avec des Orlov importés de Russie entre 1860 et 1900 et des Standardbred venus des Etats-Unis.
Le Trotteur Français actuel n’a donc vraiment vu le jour qu’au début des années 1900. C’est en 1907 que Louis Cauchois fit paraître le premier tome du stud-book Trotteur Français. Trente ans plus tard, en 1937, ce stud-book devait être fermé. Sur une période très courte, quelques améliorateurs Standardbred purent être utilisés selon des règles très précises émises par les autorités tenancières de ce stud-book.
On privilégia tout d’abord les courses au trot monté ainsi que les longues distances. Ceci fit du Trotteur Français un animal solide. Au sortir de la Première Guerre mondiale, les impératifs militaires et le goût du public ayant changé, le trot attelé devint peu à peu la discipline prédominante et les chevaux gagnè-rent en vélocité (1er Prix d’Amérique en 1920 gagné par Pro Patria).
L’amélioration constante de l’élevage français fit qu’à partir des années 1950, il devint une véritable pépinière de champions (Gélinotte, Jamin, Roquépine, Une de Mai, Bellino II, Idéal du Gazeau, Ourasi, Cocktail Jet, Général du Pommeau, Jag de Bellouet) et le seul à pouvoir rivaliser avec son homologue américain.
Fait exceptionnel, le Trotteur Français est devenu un cheval apte à se mesurer tant sur les 1 609 m que sur les 4 150 m (Prix de Paris).
JAG possède un quart de sang américain par son grand-père paternel, MICKEY VIKING, qui est un pur américain. Les trotteurs américains apportent de la vitesse au sang français.